Hunger Games


C'est sans surprise que j'ai découvert en ce film un blockbuster, sauf que je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi efficace. L'adaptation du roman jeunesse est d'une qualité bien plus proche de la saga Harry Potter que (heureusement) de celle de Twilight.

Même si certains costumes et maquillages font rire, il n'en est pas moins que cela donne une touche futuriste et contribue à créer un univers à part, tout comme les nouvelles technologies que l'on peut voir (je pense notamment à la salle où le jeu est géré).

Le film comporte également des idées intéressantes, puisque la survie dépend non seulement des conditions naturelles, de sa capacité à se cacher ou à trouver de l'eau et de la nourriture, mais aussi à séduire le public et les sponsors. Sans oublier, bien entendu, d'éviter les autres concurrents. C'est d'ailleurs la traque constante entre les compétiteurs qui créée un suspens prenant durant tout le long du film.

Bien que je ne retiendrai pas leur prestation, les acteurs sont honnêtes. Seul bémol: quelques scènes un peu trop mélodramatiques (il faut bien plaire aux adolescentes, première cible du film), mais qui ne durent jamais longtemps, car bien vite coupées par des scènes plus sombres. Et c'est là qu'Hunger Games tranche avec Harry Potter et Twilight, car il faut bien dire que la violence et l'effet de catharsis abordés donnent plus de maturité au film.


Drive


On est loin, très loin, des films de braquage plein de testostérone. Car Drive est une œuvre délicieusement lente, à la violence crue, feutrée d'une romance nostalgique et centrée sur un personnage silencieux et sublimé. Coup de foudre pour un film qui m'a transportée.

La mise en scène de Nicolas Winding Refn est impeccable (et mérite amplement le Prix de la Mise en Scène du Festival de Cannes). Elle alterne entre silence et musique, course-poursuite et immobilité, violence extrême et douce complicité. Cette réalisation prend d'autant plus d'ampleur qu'elle est mise en abime par une bande-originale intense, comme le démontrent les titres Nightcall et A Real Hero. Quant à Ryan Gosling, il interprète magnifiquement ce héros magnétique. Sa démarche chaloupée où il porte une veste scorpion et ses demi-sourires où il mâchonne un cure-dent sont emblématiques.

Pourtant Drive ne plaira pas à tous; il faut savoir se libérer de la bande-annonce mensongère et profiter de la rareté des dialogues afin d'apprécier la mise en scène. On découvre alors un chef d'oeuvre du septième art, déjà culte pour certains cinéphiles tels que moi.

Source Code


On a l’impression d’avoir affaire à un énième film d’action agrémenté d’effets spéciaux en tous genres et de science-fiction bancale. Sans révolutionner le genre, Source Code réussit toutefois à contourner ce genre de clichés et propose un suspens haletant.

Duncan Jones positionne adroitement son film entre Un Jour sans Fin et Inception. La recherche et l’arrestation du terroriste deviennent rapidement un objectif secondaire et le film laisse davantage place à un huit clos prenant. Source Code ne m’a d’ailleurs laissé que peu de répit; même si les scènes se répétaient, j’étais complètement happée par l’histoire. Il faut de toute façon s’accrocher, puisque le scénario s’épaissit au fur et à mesure du développement de l’intrigue. N’allez donc pas voir Source Code si vous êtes fatigués, car il faut être en mesure de suivre ce suspens haletant!

Si l’histoire d’amour entre les personnages de Jake Gyllenhaal et Michelle Monaghan échappe à la mièvrerie grâce au fait que le passé et le contexte du couple ne soient jamais donnés, j’ai toutefois regretté que les deux acteurs restent en surface de leur rôle. Face à eux, Vera Farmiga est au contraire très authentique dans son personnage pourtant délicat à interpréter.

Ainsi, même si Source Code manque peut-être d'effets spectaculaires et d’acteurs principaux charismatiques, il n’en est pas moins bien ficelé et il a le mérite d’être plus approfondi que la moyenne des films du genre. Les prochaines productions de Duncan Jones seront sans doute à suivre.